Richard Appréderis : lyrisme et sensualité
Écrit le 12 avril 1992
« Dans l’œuvre d’Appréderis la sensualité sourd de partout : du fond et de la forme – et bien sûr des formes -, de tous les pores de la peinture, de chaque trait du dessin…Une technique éprouvée est ici au service d’une expression délicieusement provocante et superbement maîtrisée. Le peintre commence son travail par un croquis (une étude) sur une feuille de papier, puis peint directement sur la toile à ce moment sans plus de dessin préalable. Le geste part, rapide, s’élance en un dérapage savamment contrôlé, créant ainsi des lignes de tensions vigoureuses ; résultat : un lyrisme époustouflant éclate dans toute l’œuvre, éclate aussi, dans les nus féminins, un érotisme puissant, tonique, bien que le sujet soit souvent disloqué : démonté et remonté en un fabuleux complexe d’angles, de ronds, d’ovales, de courbes généreuses – Eve narguant Adam de toute sa féminité, de toute son ambiguïté, à la fois présente, offerte et insaisissable. »
Maurice Cand, avril 1992
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